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sou des écoles de Cléppé

L'école en France

7 Octobre 2008 , Rédigé par Bureau Publié dans #culture

L'école en France

 

Septembre, c'est la rentrée. Septembre sonne l'heure de la rentrée pour les jeunes français. Pourquoi septembre? Parce que, autrefois, les enfants aidaient leurs parents aux travaux agricoles pendant l'été. Toutes les écoles fermaient alors en juillet et en août pour les moissons puis à la fin de septembre pour les vendanges. Cette tradition s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui. En France, l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans. Ils passent cinq ans à l'école primaire, puis, vers 11 ans, ils entrent au collège pour quatre ans. Chaque année du cours primaire porte un nom : la première s'appelle «cours préparatoire» (CP), les deux années suivantes «cours élémentaires» (CE1 et CE2) et les deux dernières «cours moyen» (CM1 et CM2). L'année scolaire, qui dure 158 jours, est divisée en trois trimestres, un congé d'une semaine ou deux permet aux élèves de se reposer et de se distraire. Au total, les enfants ont seize semaines de vacances. La journée de classe, qui va de 8h30 à 16h30, est interrompue par la période du déjeuner (une heure) et par deux récréations de 15 minutes. Les élèves qui veulent rester à l'école pour étudier peuvent le faire. Après une pause de 30 minutes, ils consacrent une autre heure à l'étude, pendant laquelle ils peuvent obtenir de l'aide au besoin. Les jeunes français ont en tout 27 heures de cours par semaine.

2 - La démocratisation de l’école

En cinquante ans, l’école a connu une véritable révolution, le nombre de ses élèves passant de 10 millions en 1960 à 15 millions aujourd’hui. Répondant à une très forte demande des Français, l’institution scolaire a donc réussi à intégrer 5 millions d’élèves supplémentaires répartis sur tous les niveaux d’enseignement.

La généralisation des écoles maternelles a permis la scolarisation de tous les enfants de 3 ans alors qu’au début des années 1960, seul un tiers des enfants de 3 ans fréquentaient l’école. L’école primaire a de son côté accueilli tous les enfants du baby-boom même si, aujourd’hui, les effectifs sont en diminution (5 millions d’élèves en 1968-1969 et 4 millions en 1998-1999). Mais c’est surtout l’enseignement secondaire, avec les collèges et les lycées, qui a connu une très forte croissance de ses effectifs ; à la suite de l’allongement de l’âge de la scolarité obligatoire, porté à 16 ans en 1959, puis de la mise en place du collège unique pour tous, de la 6e à la 3e (fin du palier d’orientation en fin de 5e entre 1988 et 1992), les élèves de l’enseignement secondaire sont passés de 2,3 millions en 1960 à 5,5 millions aujourd’hui, conduisant, par exemple, à des constructions massives d’établissements (1 800 nouveaux collèges entre 1980 et 2000). Aujourd’hui, la quasi-totalité d’une génération atteint la classe de 3e, ce qui n’était pas le cas de 30 % des enfants en 1980.

Enfin, l’enseignement supérieur a vécu la même explosion de ses effectifs, la hausse étant ici la plus brutale puisque le nombre d’étudiants, voisin de 300 000 en 1960, a été multiplié par sept pour atteindre 2,2 millions aujourd’hui.

 

Une élévation du niveau de qualification

Cette démocratisation de l’accès à l’école s’est aussi accompagnée d’une élévation du niveau de diplôme et de qualification. Ainsi, l’accès à l’année de terminale concerne près de 70 % d’une génération et, même si l’on est loin du mot d’ordre de « 80 % d’une génération au niveau du baccalauréat », il faut rappeler que seul 10 % d’une génération accédait à la classe de terminale à la fin des années 1950 (30 % au début des années 1970). En outre, grâce notamment à la création des baccalauréats professionnels en 1985, de plus en plus de jeunes deviennent bacheliers, avec 64 % d’une génération en 2006 (10 % pour le « bac pro » et 18 % pour le « bac techno ») alors que seul 6 % d’une génération était titulaire du baccalauréat en 1950.

 

Pour l’enseignement supérieur, 40 % d’une génération sort aujourd’hui du système universitaire avec au moins un diplôme de niveau « bac +2 » alors que ce pourcentage n’atteignait pas 15 % au début des années 1980. Enfin, même si près de 100 000 jeunes quittent actuellement le système scolaire sans diplôme ni qualification, il faut souligner que cela représente à peine plus de 10 % d’une génération alors qu’un tiers était dans cette situation il y a quelques décennies seulement.

Une plus grande égalité des chances ?

La démocratisation de l'accès aux savoirs comme la hausse du niveau de formation et l'allongement de la scolarité ont ainsi favorisé la mobilité professionnelle et sociale des générations arrivant sur le marché du travail durant les années 1950 et 1960. Mais cette situation favorable résultait surtout du fait que les créations d'emplois de cadres moyens et supérieurs étaient bien supérieures au nombre des diplômés issus de l'enseignement supérieur. Depuis les années 1970 en revanche, la structure des emplois et des qualifications évolue moins vite que le nombre de nouveaux diplômés, entraînant ainsi la fin de l'ascenseur social. Pour la première fois dans l'histoire contemporaine, bien des jeunes auront une moins bonne situation que leurs parents.

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